La mise en œuvre des achats responsables est un projet porteur de bénéfices multiples : amélioration de l’image, constitution d’un avantage concurrentiel, réduction des coûts mais aussi meilleure maîtrise des risques (sociaux, environnementaux et économiques).
Si cet engagement fournit une occasion à nulle autre pareille de créer de nouvelles relations partenariales avec ses fournisseurs, il requiert un véritable changement de posture interne et une approche méthodologique afin de constituer le levier de croissance attendu.
Les étapes à suivre pour aller vers des achats plus responsables
S’appuyer sur les référentiels et sur un réseau de partenaires
Pour lancer leur démarche, les entreprises ont la possibilité de se référer à un environnement normatif assez complet, dont la norme ISO 20400. Publiée en 2017, celle-ci donne des lignes directrices et des exemples pratiques pour décliner la politique RSE au domaine des achats. Par le partage des bonnes pratiques qu’ils proposent, divers organismes (comme l’ADEME), associations et réseaux d’entreprises (l’ObsAR, le CNA, ou encore le réseau pas@pas...) peuvent également être consultés par les sociétés désireuses de se lancer.
Définir une stratégie d’achat
Tenir compte de l’activité de l’entreprise, de sa stratégie RSE ainsi que du degré de maturité de son processus d’approvisionnement est impératif pour réussir la mise en place des achats responsables. C’est pourquoi, le projet doit débuter par un état des lieux des pratiques de la société et une réflexion sur ses aspirations en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Notez qu’au lancement de la démarche, une formation de l’ensemble des équipes peut se révéler pertinente afin de garantir sa bonne appropriation et sa pérennisation.
Une fois la stratégie bâtie (en utilisant des outils tels que le SWOT), un plan d’action pourra être formalisé et des priorités définies (par exemple, en identifiant les familles d’achats à traiter en premier, les modifications à apporter aux cahiers des charges et aux appels d’offres, etc.)
Comme toute démarche de progrès continu, dès son initialisation, l’entreprise doit se fixer des objectifs réalisables et se mettre en capacité de les mesurer en élaborant les indicateurs et les reportings adéquats.
Repenser le processus achats : cycle de vie, coût total et critères de choix
Pour revisiter ses besoins et y intégrer les critères environnementaux et sociaux, l’entreprise doit s’intéresser à l’ensemble de son processus de production. Une démarche de refonte en profondeur et d’éco-conception pour laquelle elle peut s’appuyer sur deux outils :
- l’analyse du cycle de vie (ACV)
Son objectif est d’évaluer les impacts environnementaux de chacune des étapes de la vie d’un produit (création, production mais aussi élimination) en mesurant les quantités de matières premières utilisées, l’énergie consommée mais également les volumes d’émissions produites.
- le calcul du coût total
Permet de prendre en compte des coûts a priori cachés (liés à l’usage et à la maintenance des produits, à leur transport, leur emballage, leur coût de remise en état ou d’élimination…)
De nouvelles relations plus durables avec les fournisseurs
De nouvelles attentes vis-à-vis des fournisseurs
Exprimant de nouvelles exigences à l’égard de ses prestataires et approvisionneurs, le donneur d’ordres responsable va donc faire évoluer ses critères de choix, en y associant des aspects liés à l’éthique, à la responsabilité environnementale et sociale. Cette politique s’appliquera aux différentes étapes du processus achat, notamment lors de :
- la sélection des fournisseurs (par exemple au moment de l’établissement de la liste des fournisseurs consultés) ;
- la rédaction des documents de consultation (dans lesquels seront formalisées les attentes en matière de RSE)
- l’attribution du contrat, en appliquant la mieux disance (par opposition au principe de moins disance), c’est-à-dire en retenant la meilleure offre, celle s’avèrant être la plus responsable
Vers la généralisation de relations plus équilibrées ?
Selon une enquête publiée en janvier 2020 par BPI FRANCE et PWC, 70 % des fournisseurs déclarent être interrogés régulièrement par leurs clients sur leur RSE et 61 % d'entre eux reconnaissent que cela les a conduits à améliorer leurs processus et in fine à accéder à de nouvelles opportunités.
En se diffusant progressivement, la politique d’achats responsables démontre ainsi son caractère vertueux. En témoignent l’existence d’une « charte des relations fournisseurs achats responsables » regroupant 2 000 signataires ainsi que la création du label « Relations Fournisseurs Responsables » (RFAR) qui distingue les structures engagées dans des relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs.
Et DMultiple dans tous cela ?
Dans le cadre de votre politique d’achats responsables, n’hésitez pas à privilégier des fournisseurs et prestataires de l’économie sociale et solidaire comme D. MULTIPLE ! Plus d’informations sur note site https://www.dmultiple.fr